La fibrillation auriculaire (FA) est l’arythmie la plus fréquente. Sa fréquence augmente avec l’âge de la population et sa prévalence est estimée à 2% de la population générale. Les projections prévoient un doublement des patients atteints à l’horizon 2050.
Cette arythmie est problématique puisqu’elle expose au risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès. En effet, le risque d’AVC en présence de FA est multiplié par 5 et le risque de décès par 2.
La FA correspond à une activité électrique anarchique des oreillettes aboutissant à une activité mécanique inefficace de celles-ci. Il se produit une stagnation du sang dans les oreillettes et cela favorise la formation de caillot de sang (thrombus). Dans 90% des cas le caillot se forme dans une partie de l’oreillette gauche appelée auricule. C’est un petit appendice de formes variables prenant l’aspect de cactus ou d’aile de poulet.
A partir des antécédents médicaux du patient, il est possible de calculer un score de risque de survenue d’AVC (score de CHA2-DS2-VASc) et ainsi définir l’utilité d’un traitement. Ce traitement consiste à fluidifier le sang à l’aide de médicaments anticoagulants oraux. Il s’agit d’anti vitamine K (AVK) ou d’anticoagulants directs. Malheureusement du fait de complications et de contraintes liées à la surveillance, environ 50% des patients ne prennent pas ces traitements ce qui les expose au risque d’AVC.
Afin de soustraire les patients atteints de FA aux complications de ces médicaments, un traitement mini-invasif (percutané) consiste à boucher l’auricule gauche avec une prothèse afin d’éviter la formation de caillot de sang (thrombus).
Cette technique s’adresse en France aux patients ayant une contre indication formelle aux anticoagulants et une forme anatomique d’auricule gauche favorable à une fermeture percutanée.
La première implantation chez l’homme a été réalisée en 2001 et depuis plusieurs études ont évaluées avec succès l’efficacité de ces dispositifs dans cette indication (PROTECT-AF et PREVAIL).
Il existe un nombre incompressible de patients ne pouvant être traités par anticaogulants éligibles à cette technique.